- ARCHIMANDRITE
- ARCHIMANDRITEARCHIMANDRITETitre (dont le sens étymologique signifie «gardien de la bergerie») apparu en Syrie dès le IVe siècle, en concurrence avec celui d’higoumène, pour désigner le supérieur d’un monastère. À partir du VIe siècle, l’archimandrite devient le chef d’un ensemble de monastères. Puis, de plus en plus souvent dans l’Église byzantine, ce titre prit la valeur d’une distinction honorifique, et il est aujourd’hui donné à presque tous les membres du clergé régulier, exception faite des moines vivant dans les communautés. Dans l’Église russe, ce titre est apparu à la fin du XIIe siècle pour désigner les supérieurs des principaux monastères. Avec l’essor du monachisme au XIVe siècle, les archimandrites de certaines communautés (en particulier du monastère de la Trinité-Saint-Serge près de Moscou) jouent un rôle de premier plan dans la vie religieuse, politique et économique du pays. À partir du XVIIIe siècle, le titre est également conféré de manière honorifique aux prêtres du clergé régulier; il est alors généralement considéré comme étant le dernier degré précédant l’épiscopat.• 1560; lat. d'o. gr. archimandrita♦ Supérieur de certains monastères dans l'Église grecque. Dignité d'archimandrite (ou archimandritat n. m. ).Synonymes :- higoumène⇒ARCHIMANDRITE, subst. masc.RELIG. ORTHODOXE. Titre des supérieurs de monastères d'hommes :• 1. ... l'archimandrite, (...) avec sa couronne de forme impériale et ses longs vêtements byzantins brodés de clinquant, semblait fier comme Charlemagne (...).NERVAL, Voyage en Orient, t. 3, 1851, p. 19.• 2. Quatorze ecclésiastiques répondirent à l'appel du tsar [:] (huit) évêques (...) quatre archimandrites ou abbés de monastères et deux moines, éminents théologiens.MÉRIMÉE, Hist. du règne de Pierre le Grand, 1864-68, p. 79.Rem. 1. BESCH. 1845 : ,,Autrefois, ce titre s'appliquait à tout supérieur ecclésiastique; les historiens l'ont quelquefois donné à des archevêques.`` Lar. 19e ajoute : ,,Anciennement, Dignitaire qui en l'absence de l'Évêque, le remplaçait dans toutes ses fonctions. Un des titres que portait l'archichapelain, à la cour des rois de la première et de la seconde race.`` 2. Le subst. masc. archimandritat dignité, fonction d'archimandrite est attesté dep. Ac. 1762 par la plupart des dict. généraux.ÉTYMOL. ET HIST. — 1560 (EST. PASQUIER, Rech. III, 44, col. 329 ds GDF. Compl. : Et leurs superieurs [des moines] et abbez archimandrites, c'est a dire superintendants de ceux qui habitoient aux grottes et cavernes).Empr. au b. lat. archimandrites ou archimandrita, Ve s. Eutychis epistula ad. Leonem Magnum 21 ds TLL s.v., 462, 22; cf. gr. mod.
, Concil Ephesin. part. 1, num. 30 ds DU CANGE, Gloss. ad script. Mediae Infimae Graecitatis s.v.
« enclos, bergerie; p. ext. monastère ».
STAT. — Fréq. abs. littér. :7.BBG. — Archéol. chrét. 1924. — BOUILLET 1859. — Foi t. 1 1968.archimandrite [aʀʃimɑ̃dʀit] n. m.ÉTYM. 1560; lat. archimandrita, empr. au grec.❖♦ Didact. Supérieur de certains monastères, dans l'Église grecque.0 L'archimandrite (…) avec sa couronne de forme impériale et ses longs vêtements byzantins brodés de clinquant, semblait fier comme Charlemagne (…)Nerval, Voyage en Orient, Pl., t. II, p. 445.❖DÉR. Archimandritat.
Encyclopédie Universelle. 2012.